Un peu d'histoire

L’occupation humaine de la commune de Sonnaz est ancienne.

Bien qu’aucun vestige n’ait été trouvé sur la commune même, deux haches polies découvertes au 19ème siècle sur les communes de Voglans et le Vivier du Lac témoignent d’une présence néolithique au sud du lac du Bourget.

 

De même, l’occupation gallo-romaine du secteur est mal caractérisée.

Cependant, de nombreuses découvertes semblent dessiner une densité assez importante d’établissements ruraux de l’époque. Ainsi, à la Maison Brûlée, un habitat des 2e/3e siècle s’étend sur plus de 100 m2 : la présence de cubes de mosaïques de couleur laisse supposer qu’il s’agit de la maison de maître d’un domaine rural. Une carrière de pierres située à proximité de la mine de lignite a livré, au 19ème siècle, des vestiges de bâtiments gallo-romains datant du 2ème siècle (dont des briques estampillées de Clarianus). Enfin, une tombe à incinération accompagnée de mobilier funéraire du début du 2ème siècle a été mise à jour lors de la construction de l’oléoduc à La Touvière (écluse de Montagny) en 1968.

 

Concernant la période médiévale, le couvercle d’un sarcophage du haut Moyen Age a été découvert à Servenaz. L’église de Sonnaz est mentionnée pour la première fois vers 1100 ; dédiée à Saint Donat, elle dépendait du prieuré de Lemenc ; l’édifice actuel a été totalement reconstruit. La chapelle du hameau de Ragès, dédiée à Notre Dame, pourrait être de la même époque ; elle présente encore aujourd’hui de vieux murs rénovés en 1682.

Contrairement à d’autres communes du canton, l’histoire féodale de Sonnaz est relativement simple : trois familles seulement ont possédé cette seigneurie. Les descendants de la dernière seigneurie, qui était A. Gerbais trésorier général de la Savoie en 1368, occupent encore le château. Ce château date du 10ème siècle et était entouré à l’époque d’une profonde forêt de châtaigniers. Il appartenait en 1228 à la famille chambérienne des Chabot qui le vendit ensuite aux Châtillon de Michaille avant qu’il n’échoit à la famille Gerbais. L’édifice est remanié aux 15ème, 16ème et 17ème siècles ; il brûle en 1792 et subit d’importants travaux en 1860. A noter qu’en 1681, la baronnie de Sonnaz fût érigée en Comté : la juridiction s’étendait sur toute la commune, sauf Ragès qui dépendait de celle du Bourget.

Deux propriétés sur Sonnaz appartenaient à des familles seigneuriales de moindre rang: la maison forte du Crest, qui appartenait à la famille du Crest originaire d’Ugine et anoblie en 1627 ; la maison forte de Servenaz, datant de la fin du Moyen âge, constituée d’un logis flanqué de tours avec fenêtres à croisée et meurtrières.

 

Enfin, on peut retracer le passé économique de Sonnaz.

A côté d’une activité agricole traditionnelle très ancienne (comportant aussi de la vigne), la commune développe dès la fin du 18ème siècle une exploitation industrielle de filons de lignite. La première extraction daterait de 1783. La production importante était entièrement exportée à Chambéry. L’activité aurait été abandonnée en 1806 pour reprendre dans les années 1820, notamment pour la fabrique de savons sur Chambéry.

En 1860, fonctionnait également une fabrique de draps, employant la laine produite sur place.

Cependant, historiquement, Sonnaz resta essentiellement une commune rurale à vocation agricole, non dotée de marché ou de foire, avec une population pacifique et pauvre.

 

(Sources: Notice de la DRAC Rhône Alpes/Service régional de l'archéologie  de janvier 2005 - Rapport de présentation PLU Sonnaz modifié 2005 )

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